Camou-Mixe-Suhas
Français et gascon.
Came se trouve à la limite en la province de Basse-Navarre et la Gascogne. Le village est traversé par la Bidouze ainsi que par le Lihoury, les ruisseaux Lagrabe et Layserotte. Mais aussi par l’affluent du Gave de Pau, le Baniou, et le ruisseau Estey d’Arthous. Ses villages voisins sont Oeyregave, Sorde et Hastingues au Nord, Bidache à l’Ouest, Arraute-Charritte et Arancou au Sud et Léren, Saint-Pée-de-Léren et Labastide-Villefranche à l’Est.
Les rives de la Bidouze.
Le village fut fondé au XIIe siècle selon Paul Raymond. Selon Orpustan, cette paroisse est mentionnée à deux reprises dans les listes des paroisses qui payaient une franchise au royaume de Navarre. Le Duc de Gramont y avait un pavillon de chasse où se réfugia la reine d’Espagne Marie-Anne de Neubourg exiliée à Bayonne. Durant l’Ancien Régime, il devient clairement une paroisse gasconne. Le quartier de Ferrerie sur la rive gauche de la Bidouze appartenait à la partie navarraise.
Il existe plusieurs maisons nobles ou anciennes dans le village et dans le quartier de la Ferrerie
Une maison forte était le siège du sénéchal de Gramont où se sont tenus plusieurs jugements de criminels.
La maison Cambou de la famille d’armateurs bayonnais Hardoy.
La maison Gauchet du XVIII, la maison Morel ou Dulom avec ses ornements d’époque moderne, qui était le siège de la justice de la seigneurie.
La maison Villemayan au bord de la rivière Bidouze d’où se chargeait le cuir vers le port de Bayonne.
La maison dite Grand-Maison du XVIe siècle.
La casa dite du notaire du XVIIe siècle.
Fermes anciennes des XVI, XVIII et le moulin de Bordenave du XVIIIe siècle.
L’église Saint-Martin du XVIIe siècle, avec les sépultures des familles Dulom et Morel, magistrats des Gramont et les sépultures de la famille Villamayan. Avec un ensemble de cinq vitraux et mobilier inventorié.
Came avait une importante activité portuaire, le quartier du port témoigne de l’important impact économique de cette activité de transport et commerce.
Plus récemment, depuis le XIXe siècle, Came doit sa réputation à l’artisanat du bois et plus particulièrement des chaises.
Page de présentation du village par l’office du tourisme:
http://www.tourisme-pays-de-bidache.com/le-pays-de-bidache/came/
Musée de la chaise:
http://www.museedelachaise.fr/
Jean-Baptiste Orpustan, « La Basse-Navarre en 1350 - IV - Le Pays de Mixe », Bulletin du Musée Basque, no 84, 1979, p. 86-88
